Les Chasséens produisaient en plus de poteries utilitaires de couleur rouge une céramique particulière fine et lustrée, de couleur anthracite, gravée après cuisson de motifs géométriques pour deux types de pièces : des écuelles à rebord plat et des « coupes-à-socle » dont on ignore encore l’usage.

Ces pièces « noires » laissent à penser qu’elles étaient cuites en milieu réducteur pauvre en dioxygène bien qu’on n’ait trouvé pour le moment aucune trace de four.
Quant à la céramique chasséenne rouge, elle se caractérise par un fond arrondi comme toutes les céramiques du Néolithique et des coupes à carène anguleuse avec une paroi plus épaisse et moins lissée extérieurement. Le vaisselier comprend des écuelles carénées, des coupes de tailles variées avec boutons perforés ou des anses multiforées dites en flûte de pan, des faisselles, des cuillères et puisoirs, des disques de cuisson…
Ci-dessus des fac similés réalisés par Valérie Bagou (avant cuisson) et Christophe Bontemps (après cuisson en vitrine), d’après des planches archéologiques pour retrouver les gestes des potiers chasséens :
- utilisation d’argile naturellement sableuse de rivière ou dégraissage avec sable ou chamotte,
- montage au colombin, estampage de plaques et/ou battage sur support,
- ajout de boutons ou anses en applique, perforations avec des brindilles,
- lissage, lustrage
Ci-dessous, une expérimentation d’une cuisson.